Comment fonctionne l’appareil génital de l’étalon et celui de la jument ? Comment est constitué l’appareil urinaire du cheval ? Une compréhension, même globale, de ces différentes partie de l’anatomie du cheval est intéressante, notamment eu égard aux nombreuses affections qui peuvent toucher l’appareil génital mâle et femelle du cheval ou encore le système nerveux de l’animal.
L’appareil urinaire du cheval
Les reins sont simples et lisses. Le gauche, plus caudal, est placé en région sous-lombaire et le droit à la jonction thoraco-lombaire. Les uretères rejoignent le plafond de la vessie qui a une capacité réduite par rapport à la taille de l’animal et ne dépasse le plancher du bassin que lorsqu’elle est pleine. L’urètre prolonge en arrière le col de la vessie. Ce canal de 2 ou 3 cm de diamètre a une disposition très différente chez le mâle et la femelle. Chez la jument il rejoint rapidement le plancher du vestibule du vagin. Chez le mâle, très long, il s’associe à l’appareil génital.
L’appareil génital mâle chez le cheval
Les testicules, ovoïdes, côte à côte en position horizontale, mais légèrement dénivelés sont peu détachés en région inguinale. Ils sont coiffés par l’épididyme et le tout est protégé par des enveloppes testiculaires qui se distinguent en superficielles, se développant sur place, et en profondes, entraînées lors de la migration testiculaire, de l’abdomen jusqu’au fond du scrotum. Les enveloppes superficielles comprennent la peau du scrotum, souple, formant un sac bilobé commun aux 2 glandes et le dartos, accolé au scrotum, épais, résistant, avec cette fois-ci 2 sacs indépendants. Ces sacs sont recouverts latéralement par le muscle crémaster. Ils sont tapissés intérieurement par le fascia spermatique externe.
Les enveloppes profondes comprennent une gaine vaginale, dont le fond dilaté contient le testicule et dont le goulot en s’allongeant en canal, s’ouvre dans l’abdomen par un anneau vaginal, jamais oblitéré. Cette gaine est formée de 2 feuillets : le feuillet viscé- ral très adhérent à la glande et ses dépendances et le feuillet pariétal, en continuité directe avec le péritoine. Ce feuillet est tapissé extérieurement par une épaisse couche de tissu conjonctif, le fascia spermatique interne dont il ne peut pas être séparé, constituant ainsi la fibro-séreuse.
Les voies spermatiques commencent par l’épididyme avec une tête adhérente à l’avant du testicule, un corps dorsal et une queue volumineuse, détachée. En part le conduit déférent, de calibre réduit qui remonte dans l’abdomen puis le bassin où il se renfle en volumineuse ampoule déférentielle avant d’atteindre le plafond de l’urètre. Sont annexées à ces voies, des glandes vésiculaires, ovoïdes au-dessus de la vessie, puis étirées en canaux. En s’associant aux ampoules déférentielles, ces canaux constituent de courts conduits éjaculateurs qui s’ouvrent côte à côte, sur un renflement interne placé à l’origine de l’urètre.
L’urètre, chez le mâle, est nettement divisé en 2 portions : une intra-pelvienne et une pénienne.
La partie intra-pelvienne est musculeuse, doublée d’une muqueuse jaune; lui sont annexées des glandes, une prostate bilobée et 2 glandes bulbo-urétrales petites.
La partie pénienne, entourée de tissu érectile spongieux, est logée dans un sillon ventral du corps caverneux, maintenue par un long muscle bulbo-cavemeux. Elle se termine à l’extrémité du gland par le processus urétral en saillie dans la fosse urétrale.
Le pénis, cylindrique, très érectile, s’étend de l’arcade ischiatique (où il est fixé par les 2 racines du corps caverneux et les muscles ischio-caverneux) jusque sous l’abdomen, bien au-delà des testicules. Son extrémité libre est enveloppée par le tissu érectile du gland, fortement renflé, avec une couronne marquée. Il est longé par 2 muscles rétracteurs qui remontent de chaque côté de l’anus et se fixent sur le sacrum.
Le prépuce, repli cutané non détaché de l’abdomen, abrite en dehors des mictions et des érections, la partie libre du pénis. Il est formé de 2 replis, un externe et un interne qui s’effacent tous 2 au moment de l’érection.
L’appareil génital femelle chez la jument
Les ovaires (6 à 7 cm de long, 3 à 4 m de large) ont un hile marqué et des reliefs globuleux, les follicules dont la taille varie en fonction du cycle. Ils sont placés en région sous-lombaire.
Les trompes utérines, très flexueuses et de calibre réduit, s’ouvrent par un pavillon très frangé qui coiffe l’ovaire et se terminent par un petit tubercule au sommet des cornes utérines.
L’utérus, composé d’un corps assez court, est prolongé, vers l’avant par 2 cornes régulièrement cylindriques et incurvées; vers l’arrière, il se termine par un col rétréci à paroi très épaisse. Le ligament large qui le suspend se dédouble en avant pour soutenir l’ovaire et la trompe utérine, ménageant ainsi une bourse ovarique.
Le vagin, très dilatable, porte au fond de sa cavité l’extrémité en relief du col ou ” fleur épanouie “.
Le vestibule du vagin (12 à 15 cm de long) n’est séparé du vagin que par un hymen rudimentaire et s’ouvre par la vulve. Sur son plancher, en arrière de l’hymen, se trouve le méat urinaire recouvert d’un repli muqueux. Ses parois latérales doublées de muscles constricteurs présentent un bulbe vestibulaire érectile. La vulve en fente étroite, est limitée par des lèvres épaisses mais simples, se réunissant sur une commissure ventrale arrondie.
Le clitoris (long de 7 à 9 cm) est fixé à l’arcade ischiatique. Son gland assez volumineux est visible en dedans de la commissure ventrale de la vulve, englobé dans un capuchon muqueux.
Les mamelles, au nombre de 2, placées en région inguinale, sont peu volumineuses et portent chacune une papille mammaire courte, percée de 2 ou 3 orifices papillaires.
Les annexes fœtales
L’enveloppe la plus interne, l’amnios, est entièrement séparée de la plus externe, le chorion, par une allantoïde.
Le chorion en contact avec la paroi utérine a une face externe couverte de petites villosités placentaires rougeâtres et d’un liquide trouble, le lait utérin. Le placenta est du type le plus primitif, diffus et épithélio-chorial. De la face interne, se détachent les plaques choriales ou “hippomanes” (4 à 5 cm de diamètre) qui flottent dans le liquide allantoïdien.
L’allantoïde, en continuité par le canal de l’ouraque avec la future vessie, a une cavité contenant un liquide alcalin, d’abord transparent puis jaune ambré. C’est la première poche des eaux (8 à 10 1 en fin de gestation).
L’amnios, sac transparent, se raccorde à l’ombilic et constitue la deuxième poche des eaux (à terme : 3 à 51).
Le cordon ombilical (60 cm, pour 4 cm de diamètre) comprend 2 parties (amniotique et allantoïdienne), fortement torsadées. Un sac vitellin y persiste sous la forme d’un étroit cordon brun.
Appareil circulatoire et système nerveux du cheval
Ces appareils ne présentent pas de caractères vraiment propres à l’espèce. Les artères ont un calibre considérable en rapport avec la masse de l’animal. Les veines présentent un réseau veineux superficiel accusé, particulièrement net sous la peau des animaux de sang.
Le système lymphatique est remarquablement bien développé, tant par son réseau que par le nombre et la masse de nœuds lymphatiques. Ceux-ci ont une topographie fixe et peuvent être palpés sur l’animal vivant dans des zones précises. On peut également utiliser l’exploration par voie rectale pour examiner ceux situés à l’entrée du bassin.
Le système nerveux présente une partie centrale d’un poids de l’ordre de 500 à 800 g, la moelle épinière représentant 35 % de ce poids. Celle-ci n’occupe que les 4/5 environ du canal vertébral.
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