Le bon fonctionnement et la bonne posture du cavalier reposent en partie sur la qualité de son équipement. Certes le choix de la selle est important, mais celui des étriers est à prendre en considération puisqu’ils ont vocation d’appui et de stabilisation du cavalier. Ils ont un rôle déterminant dans la progression technique du cavalier que ce soit par le confort qu’ils peuvent apporter mais aussi par une sécurité qu’ils peuvent lui assurer.
Mais quels étriers choisir ? Des étriers lourds ? Légers ? Avec plancher large ? Etroit ? Plat ? Incliné ? A gripps ? Lisse ? Aux branches identiques ? Asymétriques ? Avec un œil droit ? Décalé ? Décalé et articulé ? Avec une sécurité ? Sécurité d’accord, mais avec un système de branche qui s’ouvre ou avec un système de décrochage automatique de l’œil ? Autant de questions que de solutions différentes proposées pour répondre aux attentes du cavalier ! Mais qu’attend-on exactement d’un étrier ? Quelles sont les qualités de l’étrier à privilégier ?
La position et le fonctionnement du cavalier
Prenons tout d’abord un temps pour faire un petit rappel sur la position et le fonctionnement du cavalier. Nous pourrons ensuite nous orienter plus facilement sur le choix de l’étrier.
Tout cavalier recherche une équitation juste, confortable et pratiquée en toute sécurité. C’est grâce à un apprentissage assidu que le débutant passera par différentes étapes afin de rechercher puis découvrir et enfin stabiliser son équilibre pour devenir cavalier confirmé. Cet équilibre précaire en début de pratique se fera en se raccrochant par les mains et par les pieds (réflexe plantaire). La progression du cavalier va lui permettre de quitter ce réflexe fœtal pour se verticaliser et prendre de l’équilibre autour de son centre de gravité (légèrement devant le nombril) qu’il chausse long ou court. La référence de cet axe vertical sera l’étrivière. La différence de longueur de cette dernière dépendra simplement de la discipline pratiquée : plutôt longue en dressage, intermédiaire en endurance, balade et plutôt courte en obstacle ou en cross. Le cavalier fonctionnera toujours autour de cet axe vertical. Assis, la cuisse s’approchera de la verticale. En équilibre, les articulations basses (chevilles, genoux, hanches) joueront un système ressort autour de cet axe. Le positionnement du pied, par une position adaptée à la discipline prend donc toute son importance dans la stabilité et l’efficacité du cavalier.
Le talon doit être sous le niveau des orteils afin de permettre à l’angle de la cheville de s’ouvrir davantage ou de se fermer c’est-à-dire de maintenir son système ressort. Le genou est ouvert afin de jouer son rôle amortisseur et de permettre la descente de jambe. C’est pourquoi le pied doit garder toute sa liberté de fonctionnement. Pour cela, le cavalier devra avoir les pieds parallèles ou s’approchant de la parallèle.
Les caractéristiques d’un étrier adapté: confort, sécurité, équilibre
Toutes ces explications nous orientent déjà sur les qualités recherchées dans un étrier. L’œil orienté qui positionne l’étrier perpendiculairement au cheval facilite le positionnement du pied en évitant la torsion de cheville et maintient l’étrivière à plat. Ceci permet davantage d’adhérence et de rechausser plus facilement en cas de perte. Il est évident que dans ce cas, l’étrier n’a pas besoin d’être lourd pour tomber correctement. L’adhérence va se faire aussi grâce aux gripps. Ceux- ci servent à ne pas glisser mais ne doivent en aucun cas pour une question de sécurité venir figer le pied (attention aux pieds coincés !). Pour le confort, le plancher large paraît indispensable. L’inclinaison de celui- ci est propre à chaque cavalier : il dépend des appuis qui sont plus ou moins importants en fonction de l’activité pratiquée. En effet, la force dans l’étrier lors d’une réception d’obstacle ou d’un contre- bas sera différente de celle exercée lors d’un appui dans une position en équilibre par exemple. C’est pourquoi un amorti sous le plancher est intéressant. Cet amorti doit pouvoir répondre à tous les appuis du cavalier afin de maintenir la souplesse de la cheville tout en gardant le pied dans l’axe. Pensons toujours à notre observable de l’étrivière verticale ou légèrement au- delà de la verticale et évitons la jambe qui part en avant, vient bloquer le genou et rend le cavalier lourd sur le dos du cheval ! Enfin, pour aborder un sujet important : la sécurité. Pourquoi s’en passer alors qu’elle peut être optimisée grâce aux étriers ? Il n’y a pas à hésiter sur ce critère !
Enfin, quand on veut la performance, on ne néglige rien. Comme dit si bien l’adage : « Le diable est dans le détail ». Prenez le temps de choisir vos étriers pour votre confort et votre sécurité !