Un entraîneur de chevaux de course occupe un véritable rôle de chef d’orchestre dans une écurie de course. Loin d’être un simple coach sportif, il assure, en plus de l’entraînement des chevaux, la bonne gestion de l’écurie, la logistique, l’approvisionnement en nourriture, les soins aux chevaux, etc. En tant qu’entraîneur de chevaux, il doit aussi superviser la formation de ses jockeys, les relations avec les propriétaires des chevaux et la bonne gestion administrative et comptable de l’écurie.
Quelle formation pour devenir entraîneur de chevaux de course ?
Devenir entraîneur de chevaux de course nécessite l’obtention d’une licence. Elle est délivrée par France Galop pour les courses de chevaux de galop. Pour les courses de trot, il faudra se rapprocher de la Secf (Société d’encouragement à l’élevage du cheval français).
Plusieurs voies sont possibles pour devenir entraîneur. La première consiste à effectuer une formation en tant que cavalier d’entrainement, de lad jockey ou de lad driver. Cela permet au futur entraîneur de connaître parfaitement les efforts et les qualités qui sont demandés en tant que cavalier ou driver. Cela permet aussi de mieux connaître le milieu des courses. L’École des Courses Hippiques (AFASEC) est l’organisme qui permet de mener ce type d’études, dès l’âge de 14 ans. Pour parfaire leur formation, les élèves de l’école peuvent effectuer leur alternance chez un entraîneur partenaire et obtenir leur diplôme.
Le futur entraîneur de chevaux de course peut aussi suivre une 4ème et 3ème spécialisée « cheval », et obtenir le Certificat d’Aptitude Professionnel Agricole Lad Cavalier d’entraînement (CAPA LCE). Il enchainera ensuite sur un Baccalauréat Professionnel Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique (Bac Pro CGEH) et un Brevet de Technicien Supérieur Agricole Conduite et Stratégie de l’Exploitation (BTSA ACSE). Pour les entraîneurs en herbe qui ne maîtrisent pas encore l’équitation, les formations dispensent aussi des cours pour apprendre à monter à cheval mais aussi à prodiguer les soins aux chevaux.
Les entraîneurs de chevaux de course sont souvent en statut de profession libérale. On considère que le salaire brut moyen d’un entraîneur de chevaux de course débutant est d’environ 2 000€.
Quelles compétences pour devenir un bon entraîneur de chevaux de course ?
Un bon entraîneur n’est pas que celui qui enchaîne les meilleurs chronos avec ses chevaux ! Un bon entraîneur de chevaux de course doit aussi exceller dans différents « soft skills » pour bien faire son métier, comme par exemple :
- Les relations humaines : un entraîneur de chevaux est en lien avec une multitude d’interlocuteurs, comme les propriétaires des chevaux, les différents soigneurs (maréchal-ferrant, vétérinaires, kinés, vétérinaires, etc.). Il doit acquérir le savoir-vivre nécessaire pour entretenir de bonnes relations avec chacun.
- Le management : Coacher et entraîner des jockeys ou des drivers, gérer le personnel de l’écurie… Cela nécessite un certain leadership et la capacité à s’adapter à différentes personnalités. Il faut donc être à l’écoute et savoir fédérer une équipe qui travaille dans un but commun.
- La gestion administrative et comptable : une écurie nécessite beaucoup d’investissements pour bien tourner. De nombreuses dépenses sont à prévoir, qu’il s’agisse de la nourriture pour les chevaux, des dépenses diverses en soins, les salaires du personnel, etc. Pour être rentable, la gestion de l’écurie doit être irréprochable. Les gains en course sont donc cruciaux pour pouvoir alimenter l’entreprise.
- La capacité de résister au stress : ce qui nous amène donc à ce dernier point. L’entraîneur de chevaux de course doit pouvoir résister au stress. Bien souvent, il faudra vivre avec le risque des blessures des chevaux, le manque de résultats, etc. Il doit subir la pression de la rentabilité de l’écurie, mais aussi des propriétaires, qui attendent beaucoup de l’entraîneur de leurs chevaux.
- Une bonne résistance aux différentes conditions météorologiques : en plus de toutes ces qualités et compétences, les entraîneurs de chevaux de course doivent avoir une condition physique à toute épreuve. Ils sont souvent amenés à monter eux-mêmes à cheval, mais surtout à travailler en extérieur, quelle que soit la saison !
Quels débouchés pour les entraîneurs de chevaux de course ?
Les entraîneurs peuvent évoluer dans leur parcours professionnel. Dans la continuité de leur métier, ils peuvent devenir éleveurs de chevaux de course, ou encore propriétaires de ces chevaux. Ils peuvent aussi être appelés à évoluer dans des écuries de plus en plus prestigieuses, voire à l’étranger. C’est pour cela qu’une bonne maîtrise de l’anglais peut être un avantage considérable dans cette profession.