La rhinopneumonie est une maladie du cheval qui est due à l’herpès virus de type 1 (HVE-1) et/ou de type 4 (HVE-4). Elle se présente sous plusieurs formes. La forme la plus courante est la forme respiratoire, mais elle peut aussi se présenter sous forme nerveuse et abortive. Très contagieuse, la rhinopneumonie peut provoquer de nombreuses épidémies chez les chevaux. C’est pourquoi il est très important de bien protéger votre cheval.
Quels sont les symptômes de la rhinopneumonie chez les chevaux ?
La rhinopneumonie sous forme respiratoire
La phase d’incubation peut durer de 2 à 10 jours. Sous la forme respiratoire, la plus courante, la rhinopneumonie va provoquer chez le cheval un ensemble de symptômes. On dit souvent qu’ils sont similaires à ceux de la grippe. On observe par exemple de la fièvre (température supérieure à 38,5°), de l’abattement et une perte d’appétit. En plus, il présentera une toux sèche et du jetage. Ces symptômes peuvent durer de 1 à 2 semaines, mais le cheval peut continuer à être contagieux jusqu’à 21 jours après la fin des symptômes. Certains chevaux peuvent aussi être des porteurs sains et ne développer aucun symptôme mais être cependant contagieux. Rarement mortelle, la rhinopneumonie équine peut toutefois entraîner une surinfection bactérienne. Pour diagnostiquer la maladie, le vétérinaire procède à un test PCR en effectuant un prélèvement à l’aide d’un écouvillon naso-pharyngé.
La rhinopneumonie sous forme abortive
Si la rhinopneumonie se présente sous forme abortive, la jument peut avorter à tout moment de la gestation. Souvent cela se déroule vers la fin de la gestation entre le 9ème et le 11ème mois. Dans quelques cas, il arrive que le poulain naisse vivant. Cependant, il meurt souvent de complications respiratoires dans les 3 jours suivant la naissance. La rhinopneumonie sous forme abortive est la 1ère cause d’avortement d’origine infectieuse chez les chevaux. Dans certains cas, la jument n’aura montré aucun signe avant l’avortement, et peut même avorter jusqu’à 4 mois après son exposition à l’infection. Dans ce cas, le vétérinaire pourra diagnostiquer la maladie en prélevant des tissus de l’avorton.
La rhinopneumonie sous forme nerveuse
La forme la plus rare de la rhinopneumonie reste la forme nerveuse. Le HVE-1 peut se manifester sous forme de myélo-encéphalite herpétique, c’est-à-dire une inflammation du cerveau et de la moelle épinière. Dans ces cas de rhinopneumonie, on observe des troubles légers de la locomotion, une paralysie partielle ou légère, une ataxie (difficulté de coordination des membres, etc.). Certains chevaux pourront s’en remettre sans séquelle, tandis que dans les cas les plus graves, le cheval atteint devra être euthanasié. La forme nerveuse de la rhinopneumonie peut être décelée via un prélèvement de liquide céphalorachidien.
A date, il n’existe aucun traitement pour la rhinopneumonie car c’est une infection virale. Le vétérinaire peut cependant administrer des traitements pour atténuer l’hyperthermie.
Comment éviter la transmission de la rhinopneumonie entre chevaux ?
La rhinopneumonie équine étant extrêmement contagieuse, il est indispensable de vacciner les chevaux, surtout ceux à risque (juments gestantes, jeunes chevaux, chevaux qui voyagent régulièrement). Pour les chevaux vaccinés, le rappel du vaccin contre la rhinopneumonie se fera tous les ans. Il est à noter que le vaccin n’empêche pas l’infection, mais il en limite considérablement les effets.
Si un équidé développe la maladie dans une écurie de chevaux non-vaccinés, il peut être à l’origine d’une épidémie de rhinopneumonie équine. La transmission du virus se fait de différentes manières. Tout d’abord par contact direct entre 2 individus via l’inhalation de cellules infectieuses présentes dans l’air, ou l’exposition à des sécrétions respiratoires. Mais aussi par contact indirect, par exemple si un cheval vient en contact avec les sécrétions utérines d’une jument ayant avorté.
Il est donc nécessaire d’isoler un cheval malade immédiatement, sous peine de contaminer toute l’écurie / la pâture. Pensez aussi à mettre en quarantaine tout nouveau cheval arrivant dans une écurie, le temps de vérifier qu’il ne présente aucun symptôme. Le personnel de l’écurie peut lui aussi être porteur de la maladie et la transmettre à d‘autres chevaux. Il est donc indispensable de bien se nettoyer les mains et de changer de vêtements avant de s’occuper d’autres chevaux sains.
Une fois qu’un cheval a été infecté par la rhinopneumonie, celle-ci pourra se manifester à de nouvelles reprises, lors par exemple d’un stress ou d’une période de fatigue. Contrairement à beaucoup de maladies des chevaux, le virus reste latent dans l’organisme du cheval toute sa vie.