La radiologie est la technique d’imagerie diagnostique la plus ancienne (plus d’un siècle).Elle fournit une excellente représentation morphologique des os des chevaux. C’est, à l’heure actuelle, la technique qui possède la meilleure définition de l’image diagnostique. Elle est particulièrement utile pour le diagnostic des lésions osseuses et articulaires installées chez le cheval.
Faire une radio à un cheval
Le principe de la réalisation de l’image consiste à exposer un film sensible par un écran émettant de la lumière lorsqu’il est irradié par des rayons X. La technique nécessite donc un générateur de rayons X et des cassettes renfermant un film appliqué contre un ou deux écrans. Après son exposition, le film est développé à l’aide d’un bain révélateur puis il est fixé et rincé. Plus le film reçoit de rayons X plus il sort noir du développement. Or, les rayons X traversent très facilement l’air, ainsi les poumons et la trachée sont radio-transparents et apparaissent sombres sur l’image. L’os, au contraire, en raison de sa teneur en calcium, arrête les rayons X; en conséquence, les os des membres et les vertèbres apparaissent radio-opaques, c’est-à-dire blancs sur le cliché radiographique. Les “tissus mous”, muscles, ligaments, tendons, cartilage articulaire et liquide synovial, ont tous à peu près la même densité radiographique (liée principalement à leur teneur en eau) et apparaissent gris sur le cliché. C’est pourquoi la radiographie permet difficilement de les différencier. Certains centres ou cliniques vétérinaires sont équipés d’une salle de radiologie pourvue d’un générateur de rayons X puissant, permettant l’examen de toutes les régions du corps du cheval. Des examens spécialisés comme celui du dos (fig. 1) ou de l’épaule, particulièrement indiqués chez des chevaux de compétition, peuvent ainsi être réalisés.
Par ailleurs, dans certaines cliniques vétérinaires, les chevaux sont maintenant examinés en radiographie numérisée: l’image enregistrée sur l’écran est directement analysée par un numériseur et transmise à un ordinateur sur lequel elle peut être retravaillée grâce à différentes fonctions (modification du noircissement, amélioration du détail, etc.). Ce procédé permet de modifier a posteriori l’image pour renforcer la visuali- sation de certaines lésions de déminéralisation par exemple. Il est également possible de composer des clichés présentant le bilan radiographique complet d’un cheval et de dupliquer ceux-ci à souhait ce qui représente un avantage considérable pour la communication entre les vétérinaires et les propriétaires de chevaux.
Indications pour effectuer une radio à son cheval
Chez le cheval les indications de l’examen radiographique sont très variables, que ce soit en pathologie médicale (poumons et tête par exemple) ou en chirurgie (contrôle des techniques d’ostéosynthèse par exemple). Cependant, les principaux motifs de mise en œuvre de la radiographie sont relatifs au diagnostic des boiteries et à l’examen des membres en visite d’achat.
Dès que le siège de la boiterie est identifié (pied, jarret, etc.), la radiologie est un moyen irremplaçable d’identification et de documentation des lésions ostéoarticulaires. Cette technique permet d’identifier les affections ostéo-articulaires juvéniles dès le plus jeune âge du poulain (souvent avant le sevrage). En cas de traumatisme ou de boiterie récente, elle est indispensable dans la recherche et l’identification des fractures. Sur les chevaux atteints de boiterie chronique, la radiographie est également la meilleure technique pour le diagnostic des lésions ostéo-articulaires dégénératives, apparaissant au fil des ans. Elle reste la technique de base du diagnostic des arthropathies en raison de sa spécificité en cas d’altération de l’os sous-chondral et d’ostéophytes périarticulaires.
Les progrès technologiques réalisés sur certains appareils permettent d’examiner toutes les régions du cheval, en particulier le dos. Cet examen est d’un très grand intérêt chez les chevaux athlètes dont les dorsalgies constituent une des premières causes de réduction de performance.
Intérêts et limites de la radiologie chez les chevaux
Les intérêts de la radiographie sont nombreux. Sur le terrain, au chevet du patient, elle est facile à mettre en œuvre en pratique courante. Le rapport coût/informa- tion est bon.
Cependant la radiographie présente aussi des limites ; ce sont :
- sa faible sensibilité à une déminéralisation modérée de l’os ;
- sa faible sensibilité à des lésions cartilagineuses débutantes ou installées ;
- son manque de sensibilité aux lésions capsulaires, ligamentaires et synoviales exceptées lors de minéralisation ou de fracture d’arrachement.
C’est pourquoi cette technique indispensable est maintenant mise en œuvre conjointement avec d’autres procédés permettant de combler ces limites comme l’échographie.
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Pour en savoir plus : bilan radiologique du cheval